Nous vous rappelons que les initiales sont interdites dans les pseudos.
MERCI DE PRIVILEGIER LES GROUPES CINEMA & ART PLA Smile
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Partagez

+ let 'em talk ~ polly n. dawson [finito]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Polly Dawson
I'M Polly Dawson
✎ PLASTIC ART DIVISION
MESSAGES : 22
DATE D'ARRIVEE : 11/10/2013
AVATAR : Frances Bean Cobain
CREDITS : bazzart & tumblr
NICKNAME : Elanora
★ NOTORIETE : 70

+ let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] Empty
MessageSujet: + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] EmptyVen 11 Oct - 20:28

❝ Polly Nusch Dawson ❞
LES BLESSURES QUI NE SE VOIENT PAS NOUS FONT DU MAL BIEN PLUS QUE TOUTES LES AUTRES.

PRÉNOM(S) Polly et Nusch (oui, comme le modèle photo, la femme de Paul Eluard). NOM Dawson.  ÂGE 19 y.o. LIEU DE NAISSANCE Born in Bristol baby!  SITUATION FINANCIÈRE Hum...Pas extraordinaire mais j'étudie ici so, je dois avoir assez pour payer les frais de scolarité.  SITUATION FAMILIALE Mère décédée, père en vie et habitant toujours à Bristol. ORIENTATION SEXUELLE Hétérosexuelle.  ÉTAT CIVIL Célibataire, je suis trop compliquée en fait, et puis j'aime pas la notion de couple, ajoutons que je trouve l'amour niais...Ouais bon je vais pas vous faire une liste, sinon on va rester ici longtemps m'voyez ? DIVISION Plastic Art Division. SPECIALITES Le dessin et la photographie parce que ce sont un peu mes deux plus grandes passions après la musique. BOURSE Absolument pas non, je suis obligée de me débrouiller et de bosser pendant les vacances pour ajouter ce que je gagne à ce que mon père me donne et ainsi pouvoir rester ici. ANNEE D'ETUDES J'ai fait deux ans en Music Division et puis...Il s'est passé un truc qui a tout bouleversé; du coup genre en première année du côté de l'art plastique.
† Polly est une fille qu’on remarque facilement  † ne maîtrise pas vraiment l’art de passer inaperçue † aime se battre † aime se poser dans le métro avec sa guitare pour jouer tous les morceaux qui lui passent par la tête † joue de la guitare depuis l’âge de huit ans †  vraiment dépendante de la musique † l’en priver équivaut à arracher un morceau de son âme † aime chanter aussi, parfois † adorerait percer dans le domaine musical mais les divers évènements de sa vie l’ont un peu découragée † un petit espoir continue de briller à l’intérieur d’elle † Polly est allumée par la passion † également  dépendante de la photographie † voudrait exposer dans de grandes galeries † veut surement trop de choses, de manière compulsive † a travaillé trois années durant dans des endroits plutôt glauques pour pouvoir se payer, seule, son tout premier appareil photo † fait de multiples clichés de tout ce qui l’entoure, tout le temps † c’est le cursus qu’elle a choisi pour ses études † ne vous étonnez donc pas si vous la croisez à six heures du mat’ dans la colline derrière chez vous, entrain de prendre en photos  les pigeons du quartier † née d’une mère française † véritable droguée de la poésie et de la littérature de ce pays † parlez lui de Rimbaud (à qui elle s’identifie énormément), de Baudelaire, de Musset, de Verlaine, de Maupassant, d'Hugo (et j’en passe), vous ferez d’elle la personne la plus heureuse du monde † en plus de se nourrir de la musique en général, elle pioche aussi son inspiration et sa culture musicale chez les grands paroliers français comme Gainsbourg ou Saez † musicienne, artiste et littéraire, un cocktail que certains ne comprennent pas † aime écrire de la poésie, faire le récit de ses rêveries † a fait parti d’un groupe de punk rock/alternatif/grunge pendant 4 ans † son meilleur ami s’est barré alors qu’elle croyait l’aimer et qu’elle était au plus bas dans sa vie † n’est jamais tombée amoureuse, selon elle † souffre de l’absence de sa mère qui a été assassinée une nuit dans les rues de Seattle † est tatouée, surement plus que de raison † plus d’une cinquantaine de tatouages ornent sa peau † le premier date de ses quinze ans et résume on ne peut mieux l’ensemble de sa vie : stay weird † deux mots qu’elle porte fièrement au creux de son poignet gauche depuis sept ans maintenant † les tatouages sont devenus comme une addiction à partir de là † ils ne constituent pas sa seule addiction † Polly n’est pas un modèle de vertu † fume beaucoup trop † se défonce avec des trucs qui la tueront sans doute un jour † touche à tout † les médecins disent qu’elle souffre d’un « syndrome d’autodestruction inconscient » † elle préfère les laisser gaspiller leur salive et continuer de vivre sa vie comme elle l’entend † sait qu’elle est destinée à vivre comme ça et peut-être même à mourir comme ça † souvent borderline, pas parce qu’elle aime se démarquer des autres, juste parce que c’est dans sa nature † certains pensent qu’elle est bipolaire mais elle est juste particulière † un peu lunaire † une personne vraie † pas de mensonges avec elle† parfois trop franche pour être aimée † et même trop naïve aussi † parfois ses yeux crient sa tristesse quand son sourire voudrait tout balayer † voudrait que les gens arrêtent de lire en elle comme dans un livre ouvert † elle prend des trucs pour brouiller ses émotions, pas toujours très nets mais on voit moins qu’elle souffre † ça la conforte dans l’idée que ce n’est pas grave † peut se montrer excentrique et excessivement heureuse comme violente et dépressive † maîtrise très mal sa vie et ses humeurs † peut-être adorable et même effacée mais tout ça dépend d’un nombre incalculable de paramètres compliqués qui influent sur son humeur † parfois elle voudrait même ne plus avoir à se supporter, alors elle joue à des jeux dangereux pour oublier † instable † maniaco-dépressive † c’est ce que lui répètent les médecins depuis des années † ils lui donnent des cachets mais elle les prend une fois sur trente : quand elle sent que les prendre serait utile pour ne pas se jeter sous la première voiture venue † oh, Polly est une fille normale je crois †  


Le quart d'heure décisif

Vous entrez dans le bureau, c'est l'heure de passer votre entretien, l'examinateur est assis, là, à son bureau, il vous attend, vous salue poliment et vous invite à prendre place. C'est maintenant que tout va se jouer. Votre place ici, votre avenir... Vous avez quinze minutes, top chrono. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?  Je m’appelle Polly. Oui oui, comme dans la chanson de Nirvana. Bon c’est qu’un détail certes et je suppose que c’est un total désintérêt pour vous de le savoir mais bon, se présenter uniquement dans les grandes lignes c’est pas vraiment drôle. Polly Dawson je disais. Enfin, j’ai aussi un deuxième prénom. C’est Nusch, prénom inspiré du pseudonyme de la femme de Paul Eluard. C’était un écrivain français. Oui parce que j’ai des origines françaises. Ma mère est…était française, née à Paris. Moi j’ai toujours vécu en Angleterre. Je vivais à Bristol avant d’arriver ici. D’ailleurs c’est la deuxième fois que je passe cet entretien. Si je vous jure ! Je l’ai déjà passé il y a deux ans, j’étais entrée en division musique. Bon, depuis pas mal de choses ont changé alors j’ai décidé de me tourner vers l’art plastique. J’espère que je pourrais avancer plus sereinement dans cette filière.  D'accord, très bien. Et pourquoi le Royal College of Art ? Pourquoi Londres ?  Et bien…Londres parce que j’avais vraiment envie de connaitre la capitale. Je n’étais jamais venue ici une seule fois avant mes 17 ans. Vivre dans la grande ville moderne c’est un truc vraiment cool et je peux vous assurer que Bristol fait vraiment bled paumé à côté. Non, on va dire que j’avais envie de connaître la véritable vie citadine. Ensuite, pourquoi le RCA ? Hum…A vrai dire j’ai suivi un ami ici. Nous ne savions pas trop quoi faire comme études, nous étions musiciens et nous avons entendu parler de cet endroit. Je dirais que c’est tout de suite tombé sous le sens. D’ailleurs c’est parce que je suis bien ici que j’ai décidé de me réorienter sans quitter le RCA. Intéressant... Avez-vous des modèles? D'où vous vient votre inspiration pour créer ?  Des modèles ? Ouh là ! Je crois que l’entretien va se finir très tard si on s’engage sur ce plan là…Bon, je vais essayer d’être concise. J’aime tirer mon inspiration du vieux punk rock, du grunge, du glam rock également, tout ce qui est musicalement intéressant. Bien sûr c’est plus vaste que ça mais je vous dis, ça risque d’être long si j’étale tout. Ce qui est assez drôle c’est que j’ai beau être en art maintenant, je continue à m’inspirer de la musique pour dessiner, photographier, sculpter. Ca représente l’essence même de ce que fais, c’est indispensable pour que je puisse créer et m’en passer serait impensable. Après si je dois vous citer des noms je n’en donnerais pas plus de cinq. Ils sont modernes et anciens, actuels irremplaçables. Je dirais donc John Lennon, Kurt Cobain, Lana Del Rey, Florence Welch et…Jared Leto. Oui, c’est une bonne liste ça ! Une liste des gens qui m’inspirent vraiment dans ma vie quotidienne, pas seulement par leur art mais aussi par leur propre façon d’appréhender la vie. Qu'est-ce qui est le plus important dans votre vie ?  Le plus important ? La musique, la photographie et le dessin. Ce sont les trois indispensables. Préférez-vous travailler seul(e) ou en équipe ?  Oh, j’aime bien les deux. Je sais m’adapter et puis je pense qu’il faut savoir varier les plaisirs. Avez-vous des rituels, des petites habitudes qui vous permettent de vous sentir mieux ou de diminuer le stress ?  Euh…Boire un café noir, fumer trois cigarettes d’affilé, faire des exercices de respiration et plaquer quelques accords sur ma guitare.  Quel(s) moyen(s) de transport utilisez-vous pour vous déplacer en ville ?  Je prends souvent le métro et le bus parce qu’évidemment c’est le plus rapide (enfin sauf quand on se retrouve coincé dans les bouchons et qu’on n’avance pas pendant trois plombes hein) mais sinon, quand j’ai le temps, j’aime bien traverser la ville à pieds. J’en profite souvent pour faire quelques clichés, me vider l’esprit. Marcher a quelque-chose de très thérapeutique. Enfin je suis peut-être bizarre… Quel est votre souvenir d'enfance le plus marquant ?  L’assassinat de ma mère peut-être ? C’est quoi ces questions au juste ?! Quelle a-été votre expérience la plus terrifiante ?  Autant être sincère jusqu’au bout…Probablement cette nuit ou –peu de temps après l’assassinat en question- j’ai fait une crise de psychose et ou mon père a du se rendre à l’hôpital de nuit, me transportant dans ses bras alors que je convulsais et que je venais de m’ouvrir les veines. Mais rassurez-vous j’avais onze ans, tout ça est derrière moi. Cependant ça reste…mon souvenir le plus terrifiant. Selon vous, qu'est-ce qui est essentiel au travail de l'artiste ? Je dirais que la concentration, l’application, la fantaisie, l’imagination débordante, l’originalité et un brin de folie sont nécessaires à l’artiste pour se distinguer du reste du monde. Quel est votre plus grand projet? Mon plus grand projet ? Reformer un groupe et percer dans la musique…Ahahah. Non, plus sérieusement. J’adorerais exposer mes photos dans des galeries partout dans le monde. Partager mon art avec les observateurs avisés, communiquer avec les gens.  En cas d'échec, quels genres de professions pourraient vous intéresser ? J’irais jouer de la guitare dans le métro…Comment ça c’est pas une vrai profession ?! Une dernière petite question pour finir, quels sont les trois artistes auxquels vous aimeriez un jour être comparé ? Et pourquoi ? Je vais faire simple : je ne veux pas qu’on me compare à un artiste. Dans un premier temps parce que je ne me considère pas vraiment comme une artiste et dans un second temps parce que je déteste être comparée. Hum…Ça répond quand-même à la question ?


PRÉNOM/PSEUDO Elina/Elanora ÂGE 15 y.o. OU AVEZ-VOUS DÉCOUVERT SO ? Je regardais les forums université/lycée sur PRD. VOTRE PERSONNAGE EST... Un inventé. UN PTIT MOT ? J'aime beaucoup beaucoup le concept du forum !

FRANCES BEAN COBAIN | PLASTIC ART DIVISION


Dernière édition par Polly Dawson le Sam 12 Oct - 11:12, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Polly Dawson
I'M Polly Dawson
✎ PLASTIC ART DIVISION
MESSAGES : 22
DATE D'ARRIVEE : 11/10/2013
AVATAR : Frances Bean Cobain
CREDITS : bazzart & tumblr
NICKNAME : Elanora
★ NOTORIETE : 70

+ let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] Empty
MessageSujet: Re: + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] EmptyVen 11 Oct - 20:28

L'HISTOIRE ETERNELLE
PETITE PHRASE DE LA MORT
Elle est retrouvée. Quoi? — L'Éternité ; A. RIMBAUD

Née à Brsitol dans un quartier populaire, de parents plutôt fauchés. Un père british, musicien galérant à trouver des endroits ou jouer avec son groupe, en pleine crise de l’industrie du disque. Une mère française, secrétaire dans un hôpital glauque, un ancien dispensaire restauré de manière très sommaire. J’étais bien partie dans la vie quoi…Oh évidemment ça ne m’a pas empêché d’être heureuse durant mon enfance. Mes parents me comblaient d’amour, se décarcassant pour que je puisse avoir une vie normale malgré les fins de mois difficiles. Très tôt j’ai compris que mon père dealait et que s’habiller comme une pute pour arpenter le trottoir ne faisait pas partie des compétences requises pour travailler à l’hôpital. Une autre enfant ayant grandit trop vite. On est des milliers dans ce cas je sais bien, mais je me sentais terriblement seule par moment. Bien sûr j’avais des « copines et copains » d’école, je faisais mes devoirs, j’aimais sauter dans les flaques comme n’importe quel gosse mais tout pour moi avait un goût un peu plus amer. Ma mère a été assassinée par un dégénéré mental une nuit, au détour d’une ruelle. J’avais dix ans. Je me suis beaucoup renfermée à partir de là. Je suis devenue maniaco-dépressive à tendances bipolaires. En tout cas c’est ce qu’ont diagnostiqué les médecins quand une nuit mon père est arrivé à l’hôpital, tenant contre lui une gamine de onze ans, tremblant à la limite des convulsions, les mains couvertes de sang et les poignets entaillés. Étant enfant je n’avais pas vraiment le choix de prendre ou non mon traitement, mon père veillait. Les choses se sont donc un peu arrangées après cet impressionnant épisode de crise. Oh, je n’allais pas mieux mais je ne me mutilais plus trop. J’intériorisais tout, je ne voulais pas qu’on me croit folle. Ma plus grande peur était qu’on m’interne dans l’une de ces grandes chambres matelassées et sans fenêtres, qu’on me mette une camisole, qu’on m’attache à un lit, qu’on m’administre un nombre tellement incalculable de cachets que j’en oublierais mon prénom. Je ne parlais donc plus trop à mon père mais noircissais des carnets entiers avec mes poèmes et mes idées noires.


Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; V. HUGO

Je me suis mise sérieusement à la musique à l’âge de treize ans. Je jouais déjà un peu depuis mes huit ans, mon père m’ayant enseigné les bases, mais ce n’était rien de très sérieux. Lorsque je suis entrée dans l’adolescence, j’avais plus ou moins décidé de reprendre ma vie en main, de me donner une chance d’avoir une vie heureuse. A cette période j’allais un peu mieux. Peut-être qu’une volonté positive aide le traitement à mieux fonctionner ? Dans tous les cas les crises s’étaient espacées, mon père me trouvait un peu plus joviale et souriante. Je parlais de nouveau, mais jamais trop. De toute manière j’étais bien consciente que mes yeux racontaient mon histoire à ma place. Ma sensibilité et mes émotions se lisent dans mes prunelles. Une fille m’a dit ça un jour, depuis c’est quelque-chose que je déteste. Le pire est finalement de le savoir. Je le vivais plutôt bien, tant que je me croyais encore capable de dissimuler mes émotions. Mais passons ! Revenons à la musique. J’ai écrit une annonce qui a été publiée dans le journal du collège et qui est restée ignorée pendant toute une année. Ça disait que je recherchais des gens, pour monter un groupe de rock. Sauf qu’évidemment personne ne voulait être associé à « la folle bipolaire » pour quelque projet que ce soit. Un garçon d’un an mon ainé a entendu parler de l’annonce, c’était un an plus-tard. Il voulait aussi monter un groupe et un ami à lui a parlé de moi, faut croire. On a sympathisé, on a monté ce groupe. Une  amie du gars s’est jointe à nous. Il était bassiste, son amie était à la batterie et aux chœurs tandis que moi j’étais à la guitare et au chant. Il était devenu mon meilleur ami. Je lui racontais ce que seuls mes carnets secrets savaient. Jamais je n’ai douté de lui. J’étais épanouie, nous composions tous les deux des morceaux originaux, je jouais de la musique, je lâchais les cours petit à petit en séchant de plus en plus, mais j’étais heureuse. La situation s’était bien améliorée depuis quelques années.


Nous avons psychologisé comme les fous, qui augmentent leur folie en s’efforçant de la comprendre ; C. BAUDELAIRE

Ensuite tout s’est plus ou moins barré en c***lles. Pas d’un seul coup mais progressivement, ce qui fait encore plus mal croyez-moi. Je me suis barrée de Bristol J’en avais marre de jouer dans des bars pourris, de ne pas pouvoir vivre de ça, de me trainer sur les bancs de la fac. Oui certes, je n’y avais passé que quelques mois mais je n’aimais pas. J’avais réussi mon bac, dans ma tête tout était terminé de ce côté-là. On voulait faire carrière. On voulait percer pour de bon et surtout se donner les moyens d’y arriver. On savait bien que tout ça n’aurait pas lieu à Bristol. J’avais dix-sept ans, j’ai arrêté les cours, j’ai tout plaqué. Je me suis barrée du jour au lendemain, sans vraiment dire au revoir à mon père. Ça me ronge depuis tout ce temps et je m’en veux encore terriblement mais on ne change pas le passé. On a tous les trois abandonné notre vie à Bristol pour migrer à Londres : ville de toutes les possibilités et de tous les rêves. Ouais enfin bon, pour ce que ça a donné…Une fois là-bas on a pris une coloc’, on est entré au RCA parce que c’est loin d’être une école comme les autres. On était dans la division musicale. C’était le seul endroit ou j’acceptais d’étudier car les cours étaient passionnant, on y rencontrait des gens géniaux. On jouait dans des petites salles le weekend, on était connu des critiques grunge rock underground les plus calés. En réalité ça nous suffisait. J’aurais pu être heureuse comme ça…s’ils ne s’étaient pas mis en couple…si leur couple n’avait pas volé en éclat…si je ne lui avais pas avoué un soi-disant amour dont je n’étais même pas sûre sur un coup de tête. Elle s’est volatilisée sans nous remercier pour ces moments partagés ni nous dire au revoir. Il a claqué la porte un soir, me laissant en larmes assise sur le sol, la lame glacée d’un couteau contre la naissance de mon poignet. J’ai failli mourir, une fois de plus. J’ai eu le réflexe d’appeler les secours dans un sursaut de conscience. Ils m’ont gardé plusieurs semaines. Je suis sortie, j’ai fait une overdose médicamenteuse. Rebelote. Après j’ai fait un peu plus gaffe, complètement blasée par les mus blancs de l’hôpital. J’ai appris à un peu mieux doser toutes les merdes que je prends et dont je ne peux plus vraiment me passer depuis. Et le pire ? Je continuer de les croiser dans l’école, ils n’ont même pas quitté la Music Division ! Faut croire qu’il n’y a que moi que ce truc –que je considère comme une trahison- a brisée.


J’aurais aimé t’aimer comme on aime le soleil ; D. SAEZ

J’ai alors plongé dans un flot de conneries illimitées. J’ai plus ou moins troqué ma guitare contre une seringue d’héroïne, et d’autres trucs du genre. J’ai noirci mes poumons à coups de deux paquets de clopes par jour. Je souriais la journée, planant à quinze mille et la nuit j’écumais les bars glauques, les ruelles peu fréquentables. J’ai laissé des messages sur son répondeur mais évidemment il n’a jamais rappelé. Quel connard ce mec ! Je l’emmerde profondément, si vous saviez à quel point. Être trahi par un ami si proche…je crois qu’on ne s’en remet jamais totalement. Je versais des larmes, assise contre le mur glacé de la salle de bain, mon portable dans la main et une lame de rasoir dans l’autre. La longue robe blanche tachée de sang. La complainte de la petite fille que j’étais redevenue, gémissant à l’autre bout du fil. La période la plus noire de ma vie. J’avais tout juste dix-neuf ans, j’oscillais en permanence entre la vie et la mort. Les crises étaient revenues parce que je n’avais plus aucun soutien psychologique. J’étais seule. Ensuite ? Du temps a passé, les crises se sont fait moins violentes, se sont espacées de nouveau. J’ai écris à mon père pour la première fois depuis deux ans. J’avais dix-neuf ans, je m’étais barrée sans rien dire et en plus j’avais l’audace de venir faire des réclamations. C’était absolument déplacé, j’en avais conscience, mais j’étais complètement perdue et il était tout ce qu’il me restait. N’ayant plus de groupe je ne pouvais pas vivre de la musique. Je ne voulais pas non plus faire un boulot de simple serveuse ou un travail plus glauque encore. Non pas que j’avais encore des ambitions ou des rêves mais ma passion pour certaines choses demeurait. La photo notamment. J’ai commencé à faire de la photographie à l’âge de 16 ans. J’ai bossé trois années entières en faisant des trucs plus ou moins respectable pour pouvoir me payer seule mon premier appareil. Autant vous dire qu’il a couté cher ! Cette passion là ne m’a jamais quitté et lorsque tout s’était effondré autour de moi elle était restée mon seul point d’ancrage. Le dessin également. J’ai toujours aimé griffonner des trucs, refaire le monde avec du papier et des crayons, m’évader. Mais sans argent comme rémunération comme lorsque nous jouions le weekend avec le groupe autant dire que c’était plutôt mal parti pour que je reste au RCA. Pourtant j’en avais envie ! Bref, j’ai écrit à mon père et il a accepté de m’aider à payer une partie de mes études. J’ai pris un appart’ plus petit même si j’aimerais bien retrouver une colocation. Rester seule me rend un peu…comment vous dire ? Suicidaire. Mais je parlais de mes études. Je suis étudiante en section « art plastique » maintenant et c’est un truc qui me plaît vraiment, qui m’intéresse. Pour payer le logement, la bouffe et l’autre partie des études je bosse plusieurs jours par semaine (sur mon temps libre et sur temps de week-end, évidemment) comme assistante bibliothécaire, mais ça me convient plutôt bien sachant que j’adore être entourée de livres.
STANDING OVATION ➜ ROYAL COLLEGE OF ART OF LONDON | RPG


Dernière édition par Polly Dawson le Sam 12 Oct - 11:10, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Siam Cook-Alistair
I'M Siam Cook-Alistair
✽ DANCE DIVISION
MESSAGES : 441
DATE D'ARRIVEE : 25/09/2013
AVATAR : Mila (déesse) Kunis.
CREDITS : Sil
NICKNAME : SWANY (julie)
SPECIALITES : Danse latine & Médecine Sportive et kinésithérapie.
★ NOTORIETE : 196

PERSONAL DATAS
MY SQUAD & ENEMIGOS:

+ let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] Empty
MessageSujet: Re: + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] EmptyVen 11 Oct - 20:36

Ton début de fiche me semble bien parti + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] 3410433341
Bienvenue, n'hésite pas si tu as des questions I love you
Revenir en haut Aller en bas
Zak Burns
I'M Zak Burns
✎ PLASTIC ART DIVISION
MESSAGES : 56
DATE D'ARRIVEE : 07/10/2013
AVATAR : yuri p.
CREDITS : moriarty, unicorn
NICKNAME : jul'
SPECIALITES : photographie & sculpture
★ NOTORIETE : 55

PERSONAL DATAS
MY SQUAD & ENEMIGOS:

+ let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] Empty
MessageSujet: Re: + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] EmptyVen 11 Oct - 20:44

Oh une maniaco-dépressive, me tarde de voir c'que tu vas en faire I love you 
Bienvenuuuuue + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] 2208842566 
Revenir en haut Aller en bas
https://standing-ovation.1fr1.net/t134-zak-je-lui-ai-laisse-le-de
Angie Prescott
I'M Angie Prescott
♕ DRAMA DIVISION
MESSAGES : 199
DATE D'ARRIVEE : 25/09/2013
AVATAR : karen gillan.
CREDITS : psychotic prince.
NICKNAME : broadsword. / anna.
SPECIALITES : théâtre classique, théâtre moderne.
★ NOTORIETE : 105

PERSONAL DATAS
MY SQUAD & ENEMIGOS:

+ let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] Empty
MessageSujet: Re: + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] EmptySam 12 Oct - 11:04

J'aime ton début de fiche + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] 3410433341
BIENVENUE I love you
Revenir en haut Aller en bas
https://standing-ovation.1fr1.net/t85-come-and-take-a-walk-on-the-wild-side-angie#345 https://standing-ovation.1fr1.net/t47-this-belongs-to-you-and-alw
Polly Dawson
I'M Polly Dawson
✎ PLASTIC ART DIVISION
MESSAGES : 22
DATE D'ARRIVEE : 11/10/2013
AVATAR : Frances Bean Cobain
CREDITS : bazzart & tumblr
NICKNAME : Elanora
★ NOTORIETE : 70

+ let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] Empty
MessageSujet: Re: + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] EmptySam 12 Oct - 11:10

Merci vous trois + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] 3410433341 

Je crois bien que j'ai terminé Wink
Revenir en haut Aller en bas
Leonor Barnes
I'M Leonor Barnes
✽ DANCE DIVISION
MESSAGES : 324
DATE D'ARRIVEE : 10/09/2013
AVATAR : Teresa Oman
CREDITS : Bazz.
NICKNAME : BACKFLIP/ Elise
SPECIALITES : Claquette & Danse de couple
★ NOTORIETE : 274

PERSONAL DATAS
MY SQUAD & ENEMIGOS:

+ let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] Empty
MessageSujet: Re: + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] EmptySam 12 Oct - 11:57

THE EDGE OF GLORY
FÉLICITATIONS, TU ES DÉSORMAIS VALIDÉ!


Bienvenue parmi nous Smile Personnage intéressant ! Je te souhaite un bon jeu sur le forum et si tu as des questions, n'hésite pas What a Face
STANDING OVATION ➜ ROYAL COLLEGE OF ART OF LONDON | RPG
Revenir en haut Aller en bas
https://standing-ovation.1fr1.net https://standing-ovation.1fr1.net
I'M Contenu sponsorisé

+ let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] Empty
MessageSujet: Re: + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] + let 'em talk ~ polly n. dawson [finito] Empty

Revenir en haut Aller en bas

+ let 'em talk ~ polly n. dawson [finito]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» + l'enfer c'est les autres (polly)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
STANDING OVATION ♦ ROYAL COLLEGE OF ART OF LONDON :: STUDENT LIFE :: APPLICATION FORM :: Accepted-