On ne pouvait pas dire que j'étais le genre de fille à me lamenter chaque jour sur mon sort mais il y avait des fois où le moral ne suivait pas. Un jour comme celui ci. Je n'avais pourtant aucune raison d'être triste dans le sens où ma journée avait été plutôt bonne et pas trop longue ; j'avais même fini quelques heures avant l'heure habituelle mais malgré mes efforts je n'arrivais pas à garder le sourire. D'un pas las, j'espérais trouver Kalli à l'appartement histoire de me remonter le moral mais lorsque j'ouvris lentement la porte d'une main je me rendis compte qu'il était absent ce qui n'arrangeais rien. Je posai mon sac, faisait le tour de notre demeure et manquai de m'écrouler au sol à cause d'une figure de jeux vidéos : MES FIGURINES. J’accélérai de sorte à arriver plus vite dans le salon au bout du couloir et je ne fus même pas surprise de ma vision.Oui Kallixte n'était pas le genre de mec qu'on pouvait qualifier de propre ; il prenait très soin de son apparence mais alors celui de l'appart' c'était une autre histoire. Je lâchai mon sac et attrapait agressivement les vêtements qui traînaient de ça et là. La plupart étaient roulés en boule de sorte à ce que même propre il fallait les relaver. Si il y avait bien un truc que je haïssais au plus au point c'était le bordel et celui là me rappelait lorsque ma mère buvait trop et oubliait de s'occuper de la maison. Et voilà.

Je repensais à elle. Je secouai la tête pour me sortir ces souvenirs de la tête et continuai sur ma lancée. Je n'avais même pas encore fini cette pièce que mon meilleur ami débarqua comme une fleur sur le pas de la porte comme si de rien n'était avec un : «  Bonjouuuuur » de bonne humeur. Je m'approchai de lui, un pile de vêtement dans les mains et lui lâchai tout sur les pieds. « - Je suppose que tu sais où est la machine ? Au cas où je t'ai fais un plan sur le frigo ! Répondis je d'une voix amusée à moitié énervée. ». Je supposais qu'il allait me prendre pour une folle étant donné le fait que j'avais dessiné tout un plan menant de la porte d'entrée à la machine à lavé avec un marqueur indélébile. J'y étais allée un peu fort mais je devais dire que le fait d'avoir fait ça m'avait été d'un grand soutien thérapeutique.

Je voyais dans son regard qu'il n'avait pas l'air de vouloir se laisser faire. Il s'approcha du frigidaire pour ensuite décrocher le petit mot que j'avais suspendu sur lequel j'avais dessiné le plan qui menait jusqu'à la machine. Mine de rien ce plan m'avait tout de même pris du temps et je me suis carrément surprise à m'appliquer lors de sa conception. Kalixte était provocateur rien que par le regard. Selon lui ce plan ne ressemblait à rien et le qualifia de cheval dessiné qui faisait du saut à l’élastique. En plus d'être fâché contre lui à cause du bordel qui régnait dans l'appart, j'étais en plus de ça vexée. Même si la situation ne semblait pas s'arranger pour lui, il s'approcha tout de même pour me faire un bisous tout en me disant qu'il ne savait pas se servir de la machine.

"- Mais tu rigoles ? C'est tout bête de remplir la machine avec des fringues de mêmes couleurs ! Tu met tout dedans, tu ajoutes du produit et tu cliques sur marche et le tour est joué. Et puis, avançais je en douceur, il n'y a pas que des vêtements qui font le bordel ici hein et y'a pas besoin de la machine pour ranger ta vaisselle sale, à moins que tu ne saches pas te servir d'une éponge ? "  

Il avait le don de m'énerver mais il restait mon Kalixte, celui qui m'avait bien aidé lors de ma période dans la rue et je ne pouvais jamais rester fâchée très longtemps contre lui. Je me radoucis pour marquer ma bonne volonté.

" - Comment était ta journée ? "