PRÉNOM(S)  Katérina Candice. Le premier est grandeur, il claque sur la langue et trahis ses origines. Le second est mielleux, doux et à la limite provoquant. Pourtant, tous la connaissent sous l'identité de Miss Blueberry ou, pour les privilégiés, sous le surnom de Nina NOM  Blueberry ÂGE 27 ans LIEU DE NAISSANCE Newcastle upon Tyne, en Grande Bretagne, d'un père anglais et d'une mère russe SITUATION FINANCIÈRE Modeste. Contrairement aux idées reçues, le personnel éducatif de RCA est loin de rouler sur l'or. Néanmoins, elle n'est pas à la rue pour autant. Disons qu'elle vit confortablement, ni plus, ni moins  SITUATION FAMILIALE elle est orpheline d'un père et fille unique ORIENTATION SEXUELLE 100% hétéro, là dessus, y'a aucun doutes  ÉTAT CIVIL elle est célibataire sur le papier. Officieusement, on lui prête quelques relations plus ou moins longues. Mais vous savez comment les rumeurs vont bon train de nos jours DIVISION Prof et staff SPECIALITES la photographie, évidemment, puisqu'il s'agit de la matière qu'elle enseigne à ses étudiants. Mis à part ça, en dehors de RCA, elle prend des cours de boxe thaï ainsi que de danse contemporaine BOURSE NON ANNEE D'ETUDES Nina est une ancienne étudiante de RCA. Elle a été diplômée après 5 ans d'études au sein de l'établissement, il y a déjà quatre ans de cela.

Pétillante ▲ Charmeuse ▲ Têtue ▲ Rancunière ▲ Fêtarde ▲ Passionnée ▲ Sarcastique ▲ Exigeante ▲ Perfectionniste ▲ Intro et extravertie à la fois, quelque peu lunatique ▲ Accessible avec ses étudiants ▲ Addicte à la caféine, à l’adrénaline et aux chaussures ▲ Elle se promène toujours avec son appareil photo. Soit autour du cou, dans la main ou bien dans son sac besace ▲ Elle se mordille la lèvre ou passe régulièrement la main dans ses cheveux lorsqu’elle est anxieuse ▲ Elle a un border collie se prénommant Youri ▲ Elle est claustrophobe ▲ Elle a en horreur les surprises ▲ Elle adore le chocolat et le citron ▲ Elle fait de la boxe thaï et de la danse contemporaine ▲ Elle a une moto noire ▲ …

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Le quart d'heure décisif

Vous entrez dans le bureau, c'est l'heure de passer votre entretien, l'examinateur est assis, là, à son bureau, il vous attend, vous salue poliment et vous invite à prendre place. C'est maintenant que tout va se jouer. Votre place ici, votre avenir... Vous avez quinze minutes, top chrono. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?  Cela fait deux semaines que je traîne dans les couloirs de la RCA, m’invitant parfois dans des départements qui ne sont pas les miens, mitraillant professeurs et étudiants. Non, je ne suis pas la nouvelle étudiante à se mettre sous la dent et encore moins celle qui s’occupe du journal de l’université. Si la photographie vous intéresse un tant soit peu, c’est dans ce département que vous me retrouverez plus exclusivement. Oui, vous l’avez compris, je suis la nouvelle prof de photo. Et non, ceci n’est pas une blague. D'accord, très bien. Et pourquoi le Royal College of Art ? Pourquoi Londres ?  ?  Pour moi, c’est comme le retour au bercail. C’est ici que j’ai commencé à me développer davantage en tant qu’artiste, où j’ai appris, pour ainsi dire, toutes les ficelles de la profession. Puis Londres… Avouez que c’est un rêve pour tout britannique de percer à la city, pas vrai ? J’adore la ville en tout cas. Tout y est tellement éclatant, grandiose et tourne à une vitesse ahurissante. J’aime sa vie nocturne, ses recoins insolites, ses sites nationaux… Je m’y sens bien et c’est pourquoi j’y suis revenue. Ici, je me sens chez moi. Intéressant... Avez-vous des modèles? D'où vous vient votre inspiration pour créer ?  Mon inspiration m’est venue de mon vécu, à vrai dire. J’avais, pendant l’adolescence, un trop plein de sentiments qui m’empêchaient de voir clairement ce qui était juste devant mon nez. Je m’isolais souvent, armée de mon appareil, dans des recoins paumés, perdus dans la lande anglaise. J’y passais tellement de temps que je faisais flipper ma mère qui me laissait alors des dizaines d’appels en absence, totalement paniquée. C’est ainsi que je fonctionne lorsque je photographie, je rentre complètement dans mon élément. Durant toute ma période à la RCA, je dois avouer qu’une personne se détachait du lot : Holden. J’adorais le photographier à toute heure et, même si cela le dérangea au début -du moins, c’est ce qu’il m’affirma mais qui sait réellement ce que pense un homme ?-, il se prit vite au jeu malgré tout. Il était réellement photogénique et dégageait un quelque chose que les autres n’avaient pas. Je m’étais surprise à de nombreuses reprises à l’observer à loisir, me demandant quel était son passé, par quelles voies en était-il arrivé là ? Et pour finir, en tant que photographe, je dois dire que l’œuvre de Robert Doisneau m’a toujours littéralement fascinée. Ce photographe d’après-guerre parvenait à « capturer l’instant » sans lui effacer sa magie. Aussi, la première image qu’il me vient à l’esprit lorsque je pense à lui est cette magnifique photo d’un couple s’embrassant dans les rues de la ville lumière, Paris. Qu'est-ce qui est le plus important dans votre vie ?  Ma passion, la photographie. Ma famille aussi. J’aurais tendance à ajouter mon chien qui égaie quand même ma vie privée, étant mon seul colocataire. Je n’ai pas besoin de grand-chose pour être satisfaite, du moins, sur le plan privé. Professionnellement, je suis très exigeante et mes étudiants vont bientôt en faire leurs frais. Mis à part ça, je suis une passionnée, à vivre à du cent à l’heure. Carpe diem, comme on dit. Préférez-vous travailler seul(e) ou en équipe ?   J’ai un tempérament de solitaire. Le travail d’équipe ne me dérange pas, c’est parfois plaisant mais je n’aime pas devoir minimiser mes idées pour parvenir à des compromis. Ce qui est loin de faciliter les choses, vous vous en doutez.  Avez-vous des rituels, des petites habitudes qui vous permettent de vous sentir mieux ou de diminuer le stress ?  ?  Une bonne tasse de café pour bien commencer la journée, il n’y a rien de mieux. Sinon, en dehors des cours, je continue à faire de la boxe thaï (sport que je pratique depuis mes 22 ans) et j’ai commencé il y a peu des cours de danse contemporaine. Et non, ça n’a absolument aucun rapport avec le retour d’Holden dans ma vie. Quel(s) moyen(s) de transport utilisez-vous pour vous déplacer en ville ?  A vrai dire, ça dépend des jours. Bien souvent, je prends ma moto, qui est très pratique pour circuler dans la city. Il m’arrive cependant de prendre le tube lorsque je tiens à arriver tout à fait présentable à un rendez-vous et si c’est averse national au dehors.  Quel est votre souvenir d'enfance le plus marquant ?   Moi et mon père, peignant ensemble une toile qu’il avait commencée dans notre cottage à Newcastle upon Tyne.  Quelle a-été votre expérience la plus terrifiante ?  Dans le domaine artistique ? J’ai la chance de ne pas en avoir vécue… Mais ma plus grande crainte serait d’être bafouée dans cet univers qui m’a accueilli à bras ouvert. J’ai eu droit aux critiques, moi aussi, mais rien d’insurmontable, touchons du bois.  Selon vous, qu'est-ce qui est essentiel au travail de l'artiste ? L’inspiration est essentielle. C’est l’organe vital de tout artiste qui soit. Vient ensuite le travail, la persévérance et la recherche d’une perfection artistique.  Quel est votre plus grand projet? J’aimerais pouvoir ouvrir ma propre galerie un jour, c’est en projet. Vous savez, une galerie avec mon nom en toutes lettres dessus, un équivalent de la Tate. Vous visualisez bien ? J’aimerais également contribuer et aider les associations qui viennent en aide aux enfants qui, chaque année en Grande-Bretagne, souffrent d’abus sexuel ou moral.  En cas d'échec, quels genres de professions pourraient vous intéresser ? A vrai dire, je commence à réellement me plaire dans mon nouveau rôle donc, oui, je me verrais bien professeur si ma carrière devait prendre fin. J’aime écrire également. Du coup, pourquoi pas une journaliste spécialisée dans la photographie et ainsi rejoindre deux passions ? Une dernière petite question pour finir, quels sont les trois artistes auxquels vous aimeriez un jour être comparé ? Et pourquoi ? Robert Doisneau, Reza et les talents en herbe. Le premier à cause de la simplicité et du caractère que l’on retrouve dans ses clichés, pour ce côté authentique et touchant.  La seconde pour la justesse de ses clichés et la vision du monde qu’elle nous offre pour nous faire prendre conscience de l’évolution de notre terre par le biais de reportages humains essentiellement consacrés au National Geographic. Les troisièmes car, selon moi, il ne faut pas être mondialement reconnu pour être un photographe de talent. Je pourrais en citer tout un tas d’autres, des noms à accumuler sur une liste en citant tous leurs mérites. Plutôt qu’être comparée à de grands noms, j’aimerais qu’un jour on s’arrête devant un de mes clichés et qu’on s’exclame : c’est Nina Blueberry, je reconnais son style. Ce serait ma plus grande fierté et mon plus bel accomplissement.

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PRÉNOM/PSEUDO Alexee ÂGE 21 OU AVEZ-VOUS DÉCOUVERT SO ? sur Bazzart VOTRE PERSONNAGE EST... un scénario d'Holden Gallaway UN PTIT MOT ? J'suis totalement et complètement tombée sous le charme du forum! **

▲ When you lose someone, it stays with you. Always reminding you of how easy it is to get hurt.

Les meilleures histoires, me disait mon père, sont celles qui parviennent à te laisser à bout de souffle et à faire battre ton cœur, qu’importe la raison. Celles que tu écoutes avec avidité ou lis avec fébrilité, celles qui arrivent à susciter en toi une multitude de sentiments. Et surtout, insistait-il, il fallait que la fin soit une surprise totale. J’ai les surprises en horreur, aussi insignifiantes soient-elles. Il faut dire que mon père est parti très tôt, beaucoup trop tôt, emportant avec lui toutes les illusions et l’innocence qu’il me restait encore. Très vite, ma mère fit entrer un nouvel homme dans notre vie, faisant fi de mes contestations. Mon père était à peine parti depuis six mois qu’elle le remplaçait déjà. J’en étais écœurée et je lui en ai voulu longtemps, ce qui explique le fossé qui existe encore entre nous. Néanmoins, elle restait ma mère et, même si je n’ai pas toujours approuvé ses décisions, aujourd’hui je parviens à deviner les motifs qui l’ont poussée à agir de la sorte. Le premier remplaçant était un américain, du nom de Brandon. Malgré toutes les bonnes intentions qu’il fit pour tomber dans mes bonnes grâces, rien ne fonctionna. Je ne voulais tout simplement pas le connaître. La seule chose que j’espérais fut qu’il prenne ses bagages et dégage de ma maison. Cependant, Brandon était destiné à rester un an. Une année entière pendant laquelle l’homme-que-je-ne-voulais-pas-connaître était passé d’homme-malgré-tout-honorable à mon bourreau-personnel. Très vite, mon mauvais pressentiment du type se confirma. Après la première phase de sensibilisation, monsieur adopta une attitude toute autre puisqu’il commença à me lancer des regards de plus en plus insistants qui en disaient longs sur ses intentions cachées. J’en vins à avoir une trouille bleu de me retrouver seule avec lui dans la même pièce. Ma mère comprit -trop tard- que quelque chose clochait et j’étais tout simplement trop anéantie pour lui en dire un seul mot. Fut-elle au courant ou non du stratagème, elle coupa les ponts peu de temps après et nous n’entendîmes plus parler de Brandon. D’autres succédèrent -ma mère n’étant pas le genre de femme à vivre seule-, mais aucun ne laissa une impression d’insécurité aussi grande que celle laissée par l’Américain. Si mes calculs sont bons, ma mère est aujourd’hui avec le remplaçant numéro cinq. Ca a l’air de fonctionner assez bien avec celui-ci puisqu’ils se sont mariés l’année passée. Charlie -c’est son nom- est un type bien et je suis réellement contente qu’elle l’ait trouvé.
Mes seize ans arrivèrent en même temps que ma crise d’adolescence. Aujourd’hui encore, je ne sais même pas si on peut réellement la qualifier ainsi, considérant les événements antérieurs. Quoi qu’il en soit, j’étais encore tellement déboussolée après l’épisode Brandon que je choisis ce moment-là pour me défouler à fond, sortir jusqu’à pas d’heure, boire, m’amuser, expérimenter. C’est également à partir de cette période-là que je me suis totalement et entièrement dévouée à mon art : la photographie. J’étais encore dans une telle instabilité mentale que j’arrivais à donner à mes clichés une réelle intensité. Je pouvais m’isoler pendant des heures, armée de mon appareil, à mitrailler tout ce que je pouvais. Bien sûr, cette passion était arrivée dans ma vie bien plus tôt, alors que j’avais six ans et, même si au début, j’avais plutôt été enthousiaste à prendre mon chien en photo, la voiture de papa et toutes les petites choses du quotidien sans réellement me poser plus de questions, dès que je m’étais aperçue que le dit appareil ne voulait plus rien prendre, ça avait été la crise de larmes. Aujourd’hui, ça semble être une anecdote tellement anodine, le genre de fait que l’on raconte aux gens et ces derniers poussent des petites exclamations en ajoutant des « It’s so sweet. You were so sweet » un peu trop mielleux, c’était réellement vers l’âge de mes quinze ans que je m’y suis adonnée avec une certaine ferveur et ténacité. Si bien qu’à dix-sept ans, mon blog faisait plus de vues que mes autres camarades de classe, que mes photos étaient vues, revues et likées à travers le monde. C’est d’ailleurs par ce biais qu’on me contacta et que j’ai commencé à exposer dans les plus grandes galeries de la capitale britannique. Chose qui se concrétisa encore davantage lorsque j’entrais à RCA afin d’obtenir le précieux papier qui affirmerait ce que je savais déjà même : j’étais une artiste photographe. Un sourire s’épanouit sur mes lèvres, ma vue se perd au loin au large. Comme à l’accoutumée lorsque je plonge dans le tumulte de mes souvenirs, mes pensées s’égarent vers mon père. Les années avaient beau avoir défilé depuis et l’eau coulé sous les ponts, cela n’empêchait pas que la blessure restait une plaie vive et béante. Une vague vint s’écraser contre la coque du bateau, rompant l’instant et me ramenant au présent. Ma vue longea alors l’étendue de la baie jusqu’à la ville où j’avais décidé de poser mes bagages quelques mois plus tôt. Les tours et immeubles commençaient à s’illuminer petit à petit, au fur et à mesure que le soleil couchant déversait ses derniers rayons orangés. En cet instant, j’éprouvais un élan de tendresse envers cette ville qui m’avait accueillie et où j’avais récolté, au-delà de mes espérances, de précieuses informations… Mais à quel prix ? Seattle n’avait décidément rien à envier à la Grosse Pomme. A cet instant, un bruit de pas attira mon attention et, ayant une idée de qui il pouvait s’agir, je ne me retournais pas directement, laissant un sourire illuminer mon visage. Cette soirée allait être mémorable. Le pire était derrière nous. Tout avait tellement évolué depuis cette première rencontre et, je ne me rendais compte qu’à présent, à quel point j’avais changé. N’entendant plus aucun bruit, je décidais enfin de me retourner, curieuse de le voir derrière moi en train de m’observer, une habitude qu’il prenait de plus en plus. Je me figeais aussitôt, alors que mes yeux rencontrèrent le regard gris et froid qu’on me décocha. La situation était tellement surréaliste que je ne compris pas immédiatement ce qu’il se passait. Je voulais lui dire quelque chose, n’importe quoi, mais ma voix resta bloquée dans ma gorge, tant par la surprise que par la peur qui me tétanisait sur place. Finalement, je murmurais du bout des lèvres un « I’m so sorry » alors qu’une détonation me fit perdre pied. Ma main se posa alors sur mon ventre, tandis qu’une tâche rougeâtre grandissait à vue d’œil. Je perdis connaissance et sombrais dans l’eau tumultueuse.




Six mois. C’est exactement le temps qui s’est écoulé depuis l’événement. Nina est revenue en Grande-Bretagne, où elle a toujours vécu. Depuis deux semaines, par soucis d’être occupée, et aussi pour arrondir les fins de mois dans la capitale, elle est devenue prof dans l’ancienne université qui l’avait propulsée au rang de photographe reconnu et talentueux. Elle a également retrouvé ses habitudes et surtout, une personne, sa muse, celui qui l’intriguait tellement quand elle était encore une jeune adulte : Holden. C’est étrange de le revoir après toutes ces années et de voir à quel point tous deux ont changé. Mais jusqu’où ira le changement ?

N.B. Vous l’aurez sans doute constaté, perspicaces que vous êtes, qu’il y a de nombreux trous dans mon histoire, de nombreuses zones d’ombres où l’on ne sait pas clairement ce qu’il est arrivé ou pas à Nina. C’est voulu. Je ne tiens pas à dévoiler toutes les facettes de la jeune femme qui, d’ordinaire très enjouée, est loin d’avoir eu un passé tout rose.

Que dire sur cette fiche
Elle est vraiment superbe, de mon point de vue. L'histoire est réellement bien écrite, et donne envie de connaître davantage ton personnage, d'explorer ces zones d'ombres que tu laisses volontairement deviner. A mon sens, c'est ce qui donne de la profondeur à un personnage, et c'est vraiment réussi.
En plus, tu écris très bien, et ta fiche convient à Holden, donc je n'ai aucune raison de ne pas te valider !
Bon jeu sur Standing Ovation